Daily Archives: January 14, 2008

Jazzman review by Franck Bergerot

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Herb Robertson NY Downtown Allstars – Real Aberration (CF 096)

Découvert auprès de Tim Berne dans les années 80, le trompettiste Herb Robertson est aussi recherché par ses pairs américains et européens qu’il est méconnu du public, voire de la presse spécialisée. Aussi le présent all stars éclaire-t-il sa stature sur la scène contemporaine. Son talent de trompettiste culmine de manière la plus évidente au début de la troisième plage du premier CD, dans un prodigieux pas de deux avec Tim Berne, mais crépite tout au long de ces deux disques. En outre, c’est sur son talent de compositeur et de leader que repose l’intérêt persistant de ces pièces (toutes deux au programme des concerts européens du quintette à l’automne 2006, la seconde Re-Elaboration faisant référence à Elaboration déjà enregistré pour Clean Feed en 2005). Ces deux suites sont improvisées sur ce qui semble être un parcours de rendez-vous, sous forme de consignes (jouage, débit, climat, nuance), de redistributions des rôles, de tempos et grooves plus ou moins lisibles, de centres tonaux, d’accents harmoniques et d’éléments thématiques longs, tels qu’on en rencontre dans la musique de Tim Berne, souvent présentés sous l’apparence de lambeaux. Les contours plutôt hirsutes des sonorités, phrasés et mises en place tiennent certes leur cohésion des partitions de Herb Robertson, mais tout autant des aptitudes de ces grands instrumentistes à prendre l’initiative et à improviser collectivement grâce à l’habitude manifeste qu’ils ont les uns des autres. Solos, duos, trios, quartette et quintette se constituent, se défont et se recombinent avec un naturel confondant. Loin des trop fréquents radotages revival, cette musique garde sous le pied des réserves de puissance et une tenue de route qui permettent accélérations, coups de freins, sorties de tempo et dérapages prodigieux, ainsi qu’une capacité permanente à se sortir des situations les plus délicates. S’écoute le poil tout debout.

Gaz-Eta review by Tom Sekowski

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Steve Lehman Quartet – Manifold (CF 097)
It was only a few years ago that alto saxophonist Steve Lehman exploded on the scene. Within a span of only a few albums [and a number of appearance on other peoples records], he’s been able to establish himself as a serious voice in new jazz circles.

“Manifold” was recorded over a period of three days last year at the Jazz ao Centro Festival in Coimbra, Portugal. Over a span of nine numbers, Lehman plays music that is as intense and involving as the previous record. Trumpeter Jonathan Finlayson is back in the fold again. His trumpet wails are equally alluring as they are complementary to Lehman’s articulate style of playing. As heard on Andrew Hill composition “Dusk”, Finlayson propels the melodies forward, while the rhythm section – bassist John Hebert and percussionist Nasheet Waits – play it somewhat loose. Things get interesting once we come to “Cloak and Dagger”. At this point, Lehman is speaking with same intent as his counterpart on trumpet. Electricity is in the air. The band strikes a number of rolling highs and then dips down to a few cooler slow sections. Lehman’s technique is flawless and every number emphasizes the group togetherness even more. This is music that is clairvoyant; where the four speak on the same level. An excellent album all around – one that will propel Lehman even further into the spotlight.
http://www.gaz-eta.vivo.pl/gaz-eta/recenzje/gazeta.php?nr=62&id=s_6